sousentendu

Si j'ai toujours raison tu sais, j'ai pas toute ma raison.

Vendredi 1er octobre 2010 à 19:08

Mon père est alcoologue.
















 
Ca sent le porto partout ici. Ma salive, mon pull, l'atmosphère, ça fleur. 
Vraiment, je ne pensais pas retomber dedans. Je m'étais dis: "Rien de plus qu'une bière de temps à autre, une petite Heineken pour se rappeler le plaisir des choses simples." Heureusement je me suis raisonné à temps (au bout de trois virgule cinq ans quand même), et je me demande jusqu'où je pourrai aller cette fois ci. Cet article sera sans poésie aucune, parce que j'ai pas le courage de formuler mes phrases avant de les sortir... et puis j'ai VRAIMENT pas envie de me casser le cul. Pour donner une image positive de la situation, je reviens d'une journée en ville où j'ai vu le couple (presque) parfait et lesbien avec qui je ne me lasse pas de discuter. Je suis actuellement en train d'écrire, un cigare entre les dents et mon verre de porto à quelques centimètres de mon bras. Mon haut de forme siège sur ma tête et je chante Fight club comme une rock-star (si si, c'est possible). Tout en marchant tout à l'heure je me suis rendu compte de cette situation burlesque. Tout le monde est lié, se connait par A+B et OH MON DIEU, je suis au centre de tout ça. Je ne sais plus quoi faire. Je suis ce putain de "+" entre les A et les B et vraiment... je ne sais pas.

Il faut savoir que je ne sors pas. Je ne vois personne. A l'école, je n'ouvre la bouche que pour dire bonjour. Je voue un culte sans limite à la haine, au mépris, à la colère... que je vis, tout comme on vit l'amour au quotidien.

Le fait est que depuis début septembre, je ne me sens pas "moi". Ma maîtresse me fait des crises de jalousie, Personne va et vient comme dans un moulin (sauf que c'est dans ma tête et pas dans mon cul... Dieu merci), cette grande targette m'approche de (trop) près à l'école, l'autre glandu aussi... et cette putain de sirène m'avoue des choses que j'étais vraiment loin d'imaginer. Moi j'ai tout écouté, totalement ivre derrière mon énième  Demi en faisant semblant de rien (comme d'habitude). C'est vraiment dingue cette vie depuis le premier septembre. Je me rends compte qu'au final, j'existe au milieu des autres et ça c'est nouveau. J'ai l'impression que cette façon que j'ai de filer entre les gouttes en silence et avec transparence n'est plus possible. JE NE VEUX PAS AVOIR PLEIN D'AMIS. J'en ai marre de me poser plein de questions. Je ne veux pas que ces gens me disent qu'ils me trouvent "tellement attirant que..." en laissant oralement trois petits points en me regardant intensément sans vraiment d'arrières pensées (je tiens à le préciser), et les joues un peu roses. Surtout quand ces gens sont déjà en couple, avec qui je m'entends vraiment bien, et dont j'ai BESOIN pour ne pas sombrer dans la folie de la pure solitude.
Surtout des individus aussi attirants quoi... Je me sens obligé de faire attention à ce que je dis avec eux, je ne peux pas complimenter la poitrine de cette sirène, ni le nez en trompette de monsieur, encore moins le charme dévastateur de l'Autre (tu peux te sentir visé cette fois espèce d'Autre), sans avoir peur des retombées. C'est de la pure auto-censure.

Dans le fond, je ne suis qu'un vil voyeur. Je n'aime toucher que les exceptions. Si je complimentais machin, c'en serait finit de cette énorme fossé qui nous sépare. Je ne veux même pas lui faire la bise ou le frôler dans le couloir, berk. Je veux juste le regarder vivre mais ça... c'est trop dur à comprendre pour son esprit étroit et absolument pas créatif. Je veux regarder ta poitrine sale sirène, la regarder jusqu'à en avoir mal aux yeux, mais c'est tout. L'Autre parle de lui même, c'est encore autre chose, c'est autre chose à part, bizarrement. Mais c'est bien, j'aime!

Je crois que toutes ces questions nécessitent une nouvelle bouteille. Ce soir c'est la fête! Otto est prêt à partager ma part et je sens que ça va être une pure soirée pyjama.

Je me sens tellement moins seul que ça me fait presque peur. Trop de gens attendent quelque chose, même si je ne dois rien à personne.C'est un peu comme être pieds nus dans la vase, c'est dégueulasse.

Je suis ce putain de " + " entre A et B, A² et B², et je sens que C arrive tout doucement dans cette diabolique équation. sincèrement je déteste les chiffres et les mathématiques. Si j'étais un chiffre, je serais le 0 puissance 10 sur la copie d'un collégien perdu.
Je dois faire le tri dans tout ça.

Après tous ces "je" et ces "moi je", je m'en retourne à mon cactus parce que je me sens déjà mieux.

PS: Il pleut et il fait froid depuis deux jours, et c'est magnifique. Je revis.
 

Par psychedelique.bunny le Vendredi 1er octobre 2010 à 21:21
Et la nuit ne sent plus comme avant .
Elle sent , le froid , la pluie , les nuages , l'hiver et les oiseaux qui partent .

Agréable surprise .
 

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