sousentendu

Si j'ai toujours raison tu sais, j'ai pas toute ma raison.

Dimanche 12 juillet 2009 à 15:44

L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos.

A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords.

Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.

Francis Ponge, Le Parti pris des choses, 1942



Mais tout va bien Nicolas.
Ce n'est pas parce que je ne te parle pas que tout va mal.
Ce n'est pas parce que je me désintéresse de toi que tout va mal.
Ce n'est pas parce que je suis fermé comme une huître avec toi que tout va mal.




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Essayer d'ouvrir une huître à mains nues, c'est peine perdue.

Mercredi 1er juillet 2009 à 1:03

Voilà. De retour dans la maison des 4 petits cochons je retrouve l'odeur de mon tapis de corde tressée et les mamours de mes animaux. Je ne sais pas où est le chat, mais tout ce que je souhaite ce soir, c'est qu'il vienne chercher le creux de mes genoux pendant mon sommeil, comme avant. C'est difficile de se dire qu'après 365 journées solitaires on se retrouve du jour au lendemain sous le même toit que 4 autres personnes et 3 animaux encombrants. Moi qui arrosais mon Cactus la clope au bec, ce temps est révolu. De toute façon le pot s'est renversé dans la voiture alors il va falloir faire nos prières pour qu'il renaisse de sa terre. Ses picots sont cassés, mais ses kikis ne sont pas tombés, c'est le principal je crois. Un cheveux, ça repousse.

Sinon, je ne sais pas comment qualifier cette journée. Elle était pleine de stresse, de déception, d'espoirs, d'allés retours dans les escaliers. Et puis j'ai eu ce gros point de côté, cette douloureuse envie de vomir vers 14h quand j'ai ouvert ma porte sur une pièce vide, ce coup de sang quand cette grosse conne de proprio m'a prit la tête avec ses clés que j'aurais volontier enfoncé jusqu'au fin fond du trou noir dans l'hémisphère sud verso de son corps...

En tout cas c'est les vacances. Je vais enfin quitter ma couleur oscillant entre le gris et le vert au profit d'un teint de lait (ouais faut pas abuser non plus, le bronzage c'est pas mon truc), je vais manger des fruits et des légumes, de la viande (de la vraie!) et soigner tous mes petits bobos un peu partout puisque j'aurais de quoi les faire disparaitre. Bref... j'attends avant tout d'être à la mer. Ca... ça c'est tout ce qui me manque pour être bien. Le monde pourrait être plongé dans le chaos autour de moi que j'en aurais rien à battre tant que je serais à la mer. J'espere aussi qu'il ne fera pas trop chaud... parce que la c'est assez mal partit.

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Son train est partit dans cette direction et moi dans l'autre, décomposé.

Dimanche 21 juin 2009 à 14:16

Aller dans le sud ou pas cet été... c'est une grande question à laquelle j'ai un peu de mal à répondre. Savoir qu'on va passer des sales moments de free fight psychique, que dans le train on va se retrouver à côté d'un môme qui pleure pour traverser la France, qu'on sera tellement chargé qu'il faudra demander de l'aide aux autres passagers... la merde quoi.



Ignorants noyés sous la gnose, prenez le ou non comme une fronde, mais je ne ferai pas de vos névroses un modèle pour mon monde. Si Dieu existe, je n'en sais rien, je ne péterais jamais plus haut que je cul d'aucun de vos Saints. Si Dieu existe, rencard à l'échafaud.



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