sousentendu

Si j'ai toujours raison tu sais, j'ai pas toute ma raison.

Mercredi 29 septembre 2010 à 21:09

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Photo: Sousentendu.

Lundi 27 septembre 2010 à 20:27

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Photo: Sousentendu.

Dimanche 26 septembre 2010 à 22:07

L'abondante gaieté de ces Gens là m'a un peu fatigué, avant d'avoir à contacter mon avocat. Ce superman Belge épris de lois. "J'ai pas mes papiers d'identité, tes belges de la gare voulaient me mettre en cellule, mais j'ai pris un autre train en courant un peu. Là je suis dans une gare au milieu d'une marée de Flamands, qu'est ce que je fais?". Il m'a simplement donné le nom flamand pour "Lille", et je n'avais besoin de rien d'autre. C'était un peu l'aventure.

Sinon à Roubaix, il ne faut pas faire attention qu'aux guignols dans les rues, les conducteurs ne regardent pas toujours la route. Cette fois ci, je n'ai rien eu.

Plus tôt ce matin, devant 3h30 de pluie, tout le monde était encore profondément endormi.
Mon corps est une boîte, grande et blanche.
Une grande boîte vide, une ligne stupide. Il ère dans ce désert quelque chose de mort. Quelque chose d'étanche, sanglant et putride.
Mon corps est une corde.
Une longue corde qui se noue lorsqu'on l'aborde. Une malle bien fermée avec une serrure sans clé.

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Photo: Sousentendu.

Vendredi 24 septembre 2010 à 23:00

Un peu ivre, je m'empresse dans la station de métro qui me sépare de la liberté. Les visages se pressent à gauche et à droite, quand j'abandonne la terre ferme. J'aime prendre le métro quand je suis un peu ivre. Ca ballote, la poussière dans la lumière est un trésors, et le trajet passe très vite. En quelques minutes je quitte la périphérie, mon entre deux pour arriver en ville. J'ai dans la main un plan de dernière minute dessiné par une végétarienne brune, et avec un grain je me dirige à pas de sous-entendu vers une drôle de boutique. Après m'être trompé de route assez souvent pour ne rien dire, j'arrive à bon port et là, il n'est plus question de rêver. Ca parle de tatouage derrière la caisse et je dois dire si ça fait mal. Quelques secondes de réflexions furent nécessaires à la remise en route de Brian quand j'ai répondu: 'Beh oui ça fait mal.", on ne peut plus clairement. Il est 14h et j'ai vraiment envie de pisser.

Mon cadeau en main, je cherche alors le chemin de ma cabane, mon petit coin de tranquillité. Les flics sont au coin de la rue, mon paquet de cigarettes presque vide, et mon esprit tout autant. Depuis une heure, le volume de mon ipod est presque au maximum, ce qui m'empêche d'entendre la voix dans ma tête. Celle qui ne se tait jamais. Celle qui me torture le jour et me réveille la nuit. C'est jouissif de n'entendre que cette vulgaire chanson de métal. C'est bête, mais plus le son est saturé, plus ça marche.

Quand j'entre enfin chez Mireille (appelons-la ainsi puisque je ne lui ai pas encore demandé son nom), je commande un demi, et me transporte vers la table du fond près des toilettes, comme d'habitude. Deux hommes sont assis profil au comptoir, et discutent assez fort pour que je me prenne au jeu. L'un parle politique, quand l'autre lui répond que tout est perdu. Alors l'un, après une gorgée de blanc commence à lui raconter une histoire. C'est une petite fille qui, pendant la guerre 39/45 avait une bande d'amis avec qui elle faisait les quatre cents coups. Elle avait 12 ans lorsqu'ils eurent l'idée d'entrer en douce dans l'usine de bonbons surveillée par les Allemands à côté de leur orphelinat. Il disait qu'elle avait vu un germanique assit nuit et jour sur de grandes caisses de chargements sucrés pendant des semaines, et qu'il n'avait pas bougé lorsqu'il les avait vu approcher. L'enfant tendait alors le bras pour partager sa trouvaille avec le soldat qui lui, prenait l'offrande sans dire un mot pour la manger."A quoi bon envoyer de pauvres hommes dans une guerre qui ne les concerne pas?" S'était écrié l'un, après avoir souligné le récit de grands gestes, les souvenirs de sa mère disait il. L'autre hocha simplement les épaules dans une moue pleine de jolies rides et moi, je ne savais pas non plus. En fait, je ne comprenais pas le rapport avec le reste de leur conversation, mais c'était beau.

En sortant, l'un me souhaite un bon weekend, ce que je lui renvoie avec un sourire. La musique était encore éteinte à ce stade, et je pensais à ce matin, lorsqu'il était 7h30 et que je consultais mes mails. "Vous aussi bien sûr", c'est ce que j'ai dis, et je le pensais. Le tintamarre reprend et j'y suis presque. Aujourd'hui, aucun pêcheur en vue. Nobody. Moins que Personne sur les bancs, que des groupes d'élèves en pleine ascension sociale déguisés et même nus entre les arbres. La vue d'une bite n'est pas choquante en soi. Mais la vue d'une bite sur un garçon recouvert de mayonnaise, farine et j'en passe, au centre d'un groupe d'élèves en blouse avec des micros qui hurlent comme des animaux, ça demande réflexion. J'avoue, j'ai marché un peu moins vite en passant à côté, parce que j'avais du mal à comprendre le but de ce jeune homme qui semblait bien content de lui.

Quand j'ai trouvé un substitut de cabane (parce que le siège était déclaré et une paire de filles en blouse ça m'excite pas), j'embrasse Heineken et jongle avec le diable. Le bâton fend l'air tel Excalibur puis retombe mollement sur l'herbe. Certes. Ca fait si longtemps que je n'ai pas joué avec l'apesanteur... Je ris.

En ville, je me suis perdu si longtemps qu'il n'était plus l'heure de jouer, d'autant plus qu'il commençait à pleuvoter. Je range donc mes affaires que j'avais étalé sur quelques mètres puis me remets en route. Ici, que des vieux. Un vieux. Un couple de vieux. Deux vieilles sous un parapluie et sous les arbres. Moi je reste sous ce qui s'est transformé en grosse averse, et je souris, et je chante en mode "rienàfoutre" même si c'est indéniablement faux. En sortant, j'arrive au pied d'un arbre... mais d'un arbre gigantesque. Le genre m'as-tu vu mode "je suis le roi des marronniers et tu n'es qu'une fourmi". Je me suis donc arrêté. Les bâtons sont tombées de mes mains, comme mon sac, et même ma bouche a lâché la cigarette du paquet que j'avais acheté plus tôt. Waouh. Je suis peut être resté entre un quart d'heure et vingt minutes en totale contemplation, sans bouger.

L'odeur de la forêt sous la pluie m'a obligé à rester une heure de plus que prévu. Mon Dieu quelle sensation. La terre de bruyère. La mousse. L'écorce. Tout ça submergé de pluie. Quel bonheur de ne plus rien entendre. De ne plus penser à rien d'autre qu'à cette écorce humide qui fleurissait dans mes narines. C'est le simulacre d'un retour aux sources, comme si ma pauvre forêt essayait de me suivre, bien que la vision n'en soit pas si belle.

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Otto le cacté me saute au cou quand je passe la porte et me plante ses épines dans les yeux. Je le serre contre moi et m'allonge au sol dans une douloureuse étreinte: Il y a de la morve partout, bien que je ris toujours.
Photo: Sousentendu.


Lundi 20 septembre 2010 à 18:46

Et puis je n'ai jamais été bon élève. Je faisais mes devoirs en pompant tout sur les autres, je ne retenais pas mes leçons et je dessinais au lieu de prendre des notes mais... oh mon Dieu quelle surprise. Ce prof qui voit tout partout, qui sait tout sur tout, et qui entend tout, même quand tu parles dans ta tête... celui là m'a dit tout à l'heure que mon travail était parfait.

La première fois en 3 ans d'essais mortellement vains, j'en reviens toujours pas. CHAMPAGNE!

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