sousentendu

Si j'ai toujours raison tu sais, j'ai pas toute ma raison.

Samedi 31 octobre 2009 à 15:20

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Rafales et coma black. Dans les remous agités de quelques sanglotshebdomadaires, l'agitato de la houle se calmait tout à fait contre la crevasse rocheuse de mon giron. Penché au dessus de cette dernière, j'avais calmé les derniers cumulus d'une furieuse tempête de pluie océanique en prenant une longue inspiration empoisonnée, avant que le cri du nouveau né ne retentisse entre les parois capitonnées de ma boîte crânienne comme les derniers échos d'une mélancomusique. La psyché dans la place, une deuxième vague déferla sur la première, terrassant l'ennemi. Eau stagne et coma white.

 

Neige: Précipitation constituée par des cristaux de glace agglomérés en flocons souvent en forme d'étoile; Ces flocons de neige emprisonnent de nombreuses inclusions d'air, de sorte que la densité de la neige fraîche au sol est faible.


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Mercredi 21 octobre 2009 à 20:21





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Mardi 20 octobre 2009 à 21:24

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Dans cinq minutes la journée est terminée. Dans cinq minutes tout le monde se ruera sur la porte pour s'agglutiner comme un tas d'abeilles sur la dernière fleur vierge du champ et moi, je commencerai à ranger mes affaires. Plus que deux minutes, deux petites minutes, 1960 battements de cœur, 366 mouvements respiratoires, 50 coups d'œil sur l'heure... GO!

plop

Casquette enfoncée sur ma tête, épaules couvertes et écouteurs enracinés dans mes oreilles, je m'en vais prendre la route de chez moi. Dans les escaliers, Alain me prouve une nouvelle fois qu'il ne connait qu'un seul accord de guitare pour mon plus grand plaisir et les marches s'offrent à moi envieusement. Je les sens regarder mes semelles propres et caoutchouteuses, mais déjà l'autre barbu me pose une question. Comment ça je n'ai pas entendu? Bien sûr que j'ai rien entendu! Mais bon, comment avouer qu'on en a rien à foutre sans paraître asocial... la question à un franc belge. C'est alors que commence la profonde et jouissive réflexion du « comment répondre juste sans connaître la question ». Ca me fait doucement rire à son grand étonnement. Visiblement, sa question n'avait rien de drôle, mais je ne peux m'empêcher de penser à toutes sortes de réponses plus comiques les unes que les autres. La réflexion fut courte, mais excessivement intense parce que trouvant l'idée du siècle, je profite du brouhaha général pour marmonner quelque chose d'incompréhensible pour qu'il me regarde avec son air de bœuf et conclut vite, de peur de me faire répéter parce que ma voix avait été couverte par la faune animalière environnante.

Dans la rue pas besoin de dire au revoir parce que de toute façon, je n'obtiendrais aucune réponse. Je trace donc mon chemin vers la bouche de métro la plus proche, ne semant ni cailloux ni miettes de pain, mais quelques joyeuses notes de musique.

Levant les yeux, je vois le ciel nerveux menacer de tomber sur mon petit tas, alors je presse le pas en m'engouffre dans la bouche de la terre. Elle m'avale et me digérera quelques minutes plus tard, mais ce n'est pas encore le moment.

plop

Entrée dans la rame je commence ma contemplation multiquotidienne. Je m'appelle Jeanne, j'ai 25 ans et ma peau coule dangereusement du bout de mon nez jusqu'au bas de mon écharpe dans une cascade laiteuse et molle. Mes valises se posent sur la surface boursoufflée de mes joues, et les petits cheveux qui dépassent de ma casquette semblent provenir d'un corps en putréfaction de par leur état matériel impardonnable. Mais inclinant le visage pour observer le cheminement de mon oreille, je suis coupée par la vue de trois membres des forces de l'ordre dans le reflet de mon miroir vitrail. C'était donc pour ça qu'il n'y avait personne sur trois mètres carré autour de moi. Illumination!

Je me suis dis alors qu'ils avaient quand même un sale boulot. Certes, ils nous sont très utiles et sur beaucoup de points. Mais la première envie qui me fut venue à sentir ces trois grands corps musclés dans mon dos n'était rien d'autre que fumer un énorme pétard tranquille chez moi. Allez savoir pourquoi, je sentais même l'odeur du sachet dans mes narines, j'avais la sensation du collant de la feuille sur le bout de ma langue... c'était insoutenable.

plop

Aujourd'hui, Marie Claire et son quizz m'ont dit que j'étais dépressive.

 

Mardi 13 octobre 2009 à 19:24


Jeune Padawan dit :
*dis, tu sais coment on fait cuire des petits pois ?
*en conserve
Sous-entendu dit :
*tu mets dans une casserole avec le jus et tout
*et t'attends que ce soit chaud
Jeune Padawan dit :
*merciiii
*parce que c pas écrit sur la boite xD



Parce que nous, habitants solitaires et coupés du cocon rassurant nous sommes tous posé la question au moins une fois...

Dimanche 11 octobre 2009 à 0:51

En cuisinant mes éternelles nouilles tout à l'heure, je me souvenais de ce que j'avais accomplis dans ma vie et pensais que je commençais à me faire vieux. J'étais comme une bouteille de bon vin oubliée dans une cave sous un épais tapis de poussière, prête à être dégustée à ma juste valeur. Mais baissant le feu sous la casserole alors que tout avait eu le temps de déborder, une pointe d'agacement piquait ma paupière nerveuse. Quel wagon avais-je raté pour en arriver là? Combien de sous-entendus n'avais-je pas compris pour en arriver à cet état de larve condescendante vis à vis du monde extérieur?http://sousentendu.cowblog.fr/images/ScreenShot002.jpg

Je m'appelle Misha, j'ai 33 ans. Actuellement à la recherche d'un emplois, je travaille parfois pour une banque où je fais le ménage pour un salaire au noir d'un minable honteux. Quand je rentre chez moi, c'est un appartement vide, poussiéreux et froid que je trouve quand j'ouvre la porte. Parfois, il me vient la folle idée de monter les escaliers en courant et d'ouvrir la porte avec un grand sourire en pensant très fort un vif « C'est moi, je suis rentré! », mais seul mon cactus me répond. Il me comprend lui, on se ressemble parce que derrière ses piquants acérés son cœur est tendre et humide.

Quand j'arrive dans le métro le matin, je suis au bord des larmes quand je vois les midinettes lécher la glotte de leur boyz. C'est écœurant de les entendre mélanger leur bave du matin alors je me tourne face à la vitre et comme un enfant, je lâche la barre pleine de germes pour me concentrer sur mon équilibre tout en regardant mon reflet. Je me trouve beau dans ma laideur. Mes cernes coulent le long de mes joues, chaque imperfection est multipliée par 10 et tandis que la rame freine à l'arrivée d'une station, je me plais à imaginer LA scène catastrophe Transpole. La collision approchant, les femmes hurlent et les hommes tentent d'ouvrir les portes mais c'est trop tard et nous mourrons tous dans un bain de sang et de feu précipité.

Je ne suis pas le Christ et mourir à 33 ans n'est pas mon destin bien que j'attends ce moment avec une certaine impatience, il semblerait que le destin s'acharne sur moi. Mourir de maladie m'est impossible, je me remets de chaque accident et chaque dose de drogue trop forte que je prends me torture mais me laisse en vie.

« Suddenly I see her... suddenly I see her... »

En grimpant mes escaliers d'un air las après une journée de travail, je rêve que quelqu'un m'attende même si je sais que c'est trop beau pour être vrai. A la place, je tombe nez à nez avec mon petit cactus qui m'accueille avec ses plus belles épines. Otto et moi avons une relation très saine, très simple. Je l'arrose, je coupe ses petites pousses superflues et chaque jour il me donne le sourire parce nous n'avons pas besoin de plus pour nous entendre.

En retirant mon manteau, je pousse toujours un gros soupire comme pour purger mon corps de toute la merde que j'ai pu respirer la journée, puis je me sers un café pour le renverser deux mètres plus loin sur un sac entrouvert. Blasé, je vais chercher de quoi essuyer et m'agenouille devant ce que je devine être des enveloppes. Non... pas ces enveloppes... pas maintenant... il y en avait des bleues, des jaunes et des blanches, triées par date. Je reste immobile quelques secondes puis en prend une maculée de café pour lire mon nom sous le timbre avant que les couleurs se mélangent dans un flou artistique. Cet interlude n'était pas prévu dans le planning de ma soirée et dans un gémissement plaintif, je m'effondre comme la lopette que je suis pour inonder de larmes les vestiges d'une année à attendre patiemment que rien ne se passe, parce que rien ne s'est passé.

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