Je me balade un peu partout avec mon bâton d'encens comme un enfant avec son jouet, pour cacher les odeurs bizarres qui règnent ici. La putréfaction que j'alimente dans mon évier par exemple, qui sent le vomi à 2 mètres, ou ce pull célibataire auquel je n'ose pas toucher.
Je me balade comme un as de pique sans pouvoir toucher au chocolat milka que j'ai acheté pour l'occasion, commençant à répeter plein de phrases positives comme un texte de théâtre avant une représentation. C'est un peu ça d'ailleurs, pour avoir fais du théâtre, c'est exactement le même stress qui m'anime. Comme lorsque j'avais dû meubler 10 longues minutes en improvisant devant une foule de spectateurs parce que mon père n'arrivait pas à changer de costume.
Je me balade au ralenti en sachant quelle murge je vais me mettre ce soir quand vous serez partis. Ma bouteille neuve est déjà bien entamée à l'instant présent, mais j'ai toujours été très prévoyant. La pénurie n'arrive jamais ici. Je sais ce que je fais quand je le fais.
Je me balade avec ma brosse à dent pour cacher mon haleine de porto/cigare. Je cache mes cernes avec un peu de poudre et mets un pull pour cacher ma minceur. Un peu de rose sur mes lèvres violettes et j'aurai juste l'air un peu fatigué. Me coiffer me donne un air plus naïf, allez hop.
Un enfant va venir ici, on cache l'alcool, la drogue et toussah.

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