sousentendu

Si j'ai toujours raison tu sais, j'ai pas toute ma raison.

Dimanche 21 août 2011 à 3:36

La chaîne LCP  : "Il faut confier la France à un président comme vous, sans ambition."

Je ne sais pas si je dois pleurer ou me tailler les veines.

30 secondes ont suffit.

Samedi 20 août 2011 à 17:17


Les marins maudissent l'océan, mais ne jurent que par lui à terre. C'est un peu mon histoire aussi.

14 ou 15 mai: Départ pour Lorient. Mes sacs sont prêts, Louis sous mon bras et mon litron dans la poche, il ne reste plus qu'à traverser la France en large pour arriver à destination. Ici, c'est gentil. Les gens sont aimables (tellement que j'ai l'impression d'être à la braderie de Lille, oui oui), le plan facile à retenir et le logement au 3ème, je ne pouvais pas rêver mieux. Premier hic: le règlement de l'immeuble. Pas d'alcool, de produits illicites, de visite après 22h ni le week-end, pas le droit de fumer ni d'écouter de musique après 21h. Ah oui, et pas le droit aux animaux aussi. Avec tout ça, je suis passé au delà des 6 premières règles en 3h. C'est mon record.

Au travail? C'est énorme, j'ai l'impression d'être le messie. Mon maître de stage a plus le comportement d'un père autoritaire que d'un patron, c'est amusant. Mais si j'ai eu un traitement de faveur durant ces mois d'acharnement jouissif, je n'en ai pas moins lésiné. Heures sup à la pelle et travail personnel pour satisfaire l'état (oui parce qu'il ne faut pas se voiler la face, le premier client est la marine nationale fr tout de même, et je l'aime).

Sinon, ma vraie vie a été très simple 2 semaines durant. Boulot, 3 à 4h de marche puis soirée seul, accoudé à la table du premier bar venu: je les ai presque tous fais (pas ceux du centre, bien trop chers). Je peux dire que j'ai rencontré du monde à Lorient. Les premiers ont été les manifestants d'une parade pro-gay qui m'ont invité à boire un verre dans un bar ambiance deux jours plus tard: énorme déception. Laissé à nu dans une foule d'obsédés, je n'ai trouvé refuge que chez un groupe de petites nanas qui m'ont invité à boire un verre. Un demi, pour changer. C'est là que je rencontre V. Elle présente bien, travaille au même endroit que moi et engage la conversation de manière sympathique. Elle m'emmène en boîte (beurk), paye le taxi et l'entrée puis me ramène... quelque chose clochait sérieusement. A côté de ça, j'apprends que ma collègue de bureau habite dans le même immeuble et au même étage que moi.
Une semaine s'écoule, puis deux. V. bien que sympathique a une idée bien précise et n'en veut qu'à mon slip. Grosse erreur de sa part, bien que la courtoisie soit mon mot d'ordre pour cette fois. Ensuite je ne sais plus par quel hasard, A. arrive dans le restau japonais où j'avais l'habitude d'aller me réfugier. A. est une fille charmante, quoi qu'originaire d'une autre planète. A. ... eh bien je l'ai fais boire et fumer, j'ai conduit sa voiture avec mon litron (j'ai même réussi à me garer) et nous avons tellement parlé que j'en ai encore la tête qui résonne. Elle me reprochait de ne pas poser de question (ou si ce n'était pas un reproche, la remarque est revenue plusieurs fois, un peu comme un refrain enfait). Les questions sont si importantes? Franchement j'en doute. On parle de ce dont on veut parler, point.

Sinon, j'ai fais la rencontre de Franck le Christ, un gars sans foi ni loi qui vit à moitié dans la rue. Si je me suis pris d'affection pour lui, je crois surtout que c'est parce qu'il me rappelait Georges mon yétis roux (dont je n'ai pas de nouvelles depuis septembre dernier). C'était le même en moins grave. Un soir où je le cherchais pour discuter et partager mon tabac, j'ai rencontré un autre Franck. Un mec complètement déchiré et sans aucune perspective à part errer sans but en consommant tout ce qui pouvait lui arriver sous la main. Franck est sympathique (je sais que c'est simplement parce que j'ai écouté son histoire et que je lui plait) mais Franck est VRAIMENT dégueulasse. Tout comme son gros pote black d'ailleurs. Tous les deux, ils ont réussi à me perdre pendant la nuit, et si j'ai retrouvé mon chemin, c'est seulement grâce à ma boussole et ma motivation (parce que j'avais passé la nuit à marcher et que le lendemain, le boulot m'attendait à 8h). Je passerai sur cet épisode par respect pour eux, mais si je devais donner la palme du gros déchet à quelqu'un, ce serait eux.

A côté de ça... je me laisse inviter par A., V. commence à m'insulter et me faire des reproches gratuits, le vrai Frank est introuvable et le nord me manque. En fait je ne sais pas exactement où me mettre dans cette ville. Je n'aime plus le rapport que j'ai avec A. et V. ne me reproche plus rien, elle me harcèle tout à fait. Là, je me détache et retourne à mes balades quotidiennes. J'hésite à porter plainte, mais me résous à l'attendre. Si elle m'en voulait vraiment, elle serait venue me casser la gueule au lieu de faire sa candide hypocrite. Elle qui est si autoritaire, elle était si impuissante qu'elle me faisait presque pitié avec ses regards assassins et ses insultes ridicules. Je ne dis pas que je n'ai pas été touché, elle m'a eu quelques heures. Mais cette fille n'a que de la gueule.

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Samedi 20 août 2011 à 13:43


Je chantais (presque) joyeusement devant mon rapport de stage (que je dois refaire suite à une erreur d'enregistrement), tout en pensant à mon avenir confus et cette sale manie que j'ai de boire quand je manque de concentration, quand un message électronique m'est apparu. J'ouvre la sordide enveloppe qui me venait d'une certaine R. et lis:

"Une journée sans avoir de tes nouvelles, ça va ?"

Je n'ai toujours rien trouvé à répondre... mais avant tout, remettons les choses à leur place. Cette R. que je connais depuis environ 4 ans est du genre mignonne mais intrusive. Elle insiste pour dire bonne nuit tous les jours, et pleure si on ne répond pas, qu'on soit très occupé, ou non. Il y a environ 2 ans (pour la petite histoire), je lui ai conseillé d'aller se faire brouter le minou par Mao sur un jumper dans la galaxie de Pégase, plutôt que de m'envoyer 5O messages par jour pour savoir si j'allais bien (parce qu'en plus, elle s'en fout). La mignonne a compris mon désarroi mais ce coup ci, c'est moi qui ne comprends plus.

Je rentre tout juste d'un trimestre d'errance entre un port et un autre. Pour fêter ce retour dans ma ville-cendrier, j'avale bien et finis par échanger quelques courtoisies avec R. à 3h du matin alors que personne n'arrivait à dormir. Effectivement ça fait longtemps qu'on s'était pas parlés... presque un an! Moi aussi ça me fait plaisir. Bon salut. Je savais qu'elle allait bien car Facebook fait de la bonne popote entre les ragots, les crises, et les statuts inutiles, on était repartis pour un an de délicieux mutisme. Enfin c'est ce que je croyais.

Je vois mal l'intérêt de prendre des nouvelles de quelqu'un tous les jours, surtout quand cette personne n'est pas au fond d'un volcan en éruption, ou au milieu du Sahara avec pour toute source d'eau, son urine radioactive. Je préfère ne rien dire plutôt que répéter cette phrase incessante et impersonnelle: "Ca va, et toi?", qui est mon plus cuisant souvenir de travail. Demander comment quelqu'un va sans écouter la réponse. Me vient un exemple parfait.

" - Bonjour Sousentendu, ca va?
- Bonjour.
- Oui bien."

J'espère qu'à cet instant cet homme s'est rendu compte de son erreur. Try again mister. Mais pour en revenir à R., j'ai tout essayé. Dire qu'on va bien quand on n'en sait rien est un mensonge. Dire qu'on va mal, et c'est tout de suite la fin du monde, oh mon dieu mais que t'arrive t il?! RACOOOONTE, alors que raconter serait remuer le couteau dans la plaie. Et enfin, avouer qu'on ne sait pas exactement revient à dire qu'on a un pet au casque (alors qu'il n'y a rien de plus naturel de ne pas savoir exactement).

Aujourd'hui, je vais comme un Pape extraterrestre en retard dans son boulot, mais j'aime plus le rhum que les enfants. Ca va, ça?

(On va voir si faire un article de merde ramène des visites, 1.2.3. PARTEZ!)

Jeudi 12 mai 2011 à 14:49

Demain soir, je quitte le tiroir des objets trouvés et mon sac sur le dos, je prends la route du bord de mer. J'écarte ma vie dégueulasse pour deux mois au chantier naval. A moi les bateaux et l'océan (et le boulot).

Partir un vendredi 13, je n'aurais pas espéré mieux <3

Vendredi 15 avril 2011 à 23:36

Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d'être un homme.

Aujourd'hui, je saute dans le train de l'indifférence synthétique pour mieux oublier mes états d'âme. Comme tous les jours depuis ce qui semble être une éternité. Somme toutes éternités.

La routine est un fléau.

La blessure dure et dure encore, et je ne sais sans aucun doute pas comment m'en sortir. Voilà onze ans virgule cinq que mon sang oscille entre l'arctique et l'antarctique. Trois ans que je suis habitué aux températures glaciales du no man's land. Quatre mois que je perds les pièces de ma carcasse éphémère. Envoyer ma grande boîte blanche à la casse serait une solution, mais j'ai si peur de la torture et la douleur que je n'ose pas. Tout ce que je mange a le même goût depuis si longtemps que je ne sais plus quoi cuire pour me faire plaisir. De ce fait, j'ai perdu les kilos version décimales depuis quelques quatre mois. Mes poignets sont des brindilles et mon estomac est un sac vide, le plus fin des mets sent la cendre. Mes passions sont taries. Mes nuits sont blanches. Mon travail ne vaut plus rien. Le moindre ami, la moindre bouée me semble à des dizaines de mètres dans une eau plus que glaciale.

J'ai besoin de détruire quelque chose de beau.

J'ai besoin de violence.

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J'ai surtout besoin de soutien et de tendresse, mais j'ai beau chercher, je ne trouve pas. Je ne sais plus quoi faire. Une étreinte m'irait tout à fait, mais aucun bras n'est enclin à m'entourer.

Ceci est un appel à l'aide.

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