sousentendu

Si j'ai toujours raison tu sais, j'ai pas toute ma raison.

Dimanche 19 septembre 2010 à 17:31

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Photo: Sousentendu.

Samedi 18 septembre 2010 à 18:49

Je suis un petit chat gris, alors je quitte le chemin pour aller m'allonger au soleil et ne faire plus qu'un avec Pierres au dessus d'un mur haut de dix hommes. La chaleur d'Helios est rassurante et protectrice, tandis que sous ce mur s'endorment quelques pêcheurs bredouilles. Parfois, je me tourne pour faire rôtir l'autre côté comme une dinde sur un grill, puis je baille en me frottant les yeux, en proie au sommeil que je ne trouve plus la nuit.
D'ici, je peux regarder les passants qui jamais ne lèvent les yeux vers moi. Comme il disait, il y a des couples, des familles, des vélos, quelques seuls et ces coureurs qui fuient sans relâche, l'invisible. Eux aussi devraient quitter le chemin quelques fois pour s'arrêter et profiter du calme.

Je connais un oiseau, une sorte de corbeau dont les ailes ont été brûlées à force d'embrasser les flammes. Je sais qu'il vient parfois se poser ici, mais bien que je l'attende avec patience, il ne vient jamais quand je suis là. Je sais que les liens entre le chat et l'oiseau sont souvent sujets de fables, mais si La Fontaine avait été le véritable Dieu, je sais que nous nous croiserions parfois dans nos tumultes silencieux.

J'aime bien cet endroit. Les arbres se reflètent sur l'envers du miroir de l'eau pour ouvrir les portes du monde des songes, éphemères lassitudes brouillées par l'onde du courant, ou cachées par l'effusion effervescente des lentilles aquatiques. Mais une forêt dont les sentiers sont couverts de graviers, une poubelle tous les cinquante mètres environ et des lignes électrique à dix centimètres de l'eau n'est qu'un purulent étron à côté de ma forêt natale. Cette forêt où la brume s'emprisonne dans les vestiges de la dernière guerre, témoins oubliés dont seuls les amoureux de la nature jubilent. Ces arbres qui se rejoignent dix mètres au dessus du sol pour former un arc de verdure dans leurs baisers volés au gré du vent. Ma forêt, tu me manques. Mes bois, dont les troncs sont noirs tels les barreaux d'une prison sacrée, vous me manquez, et j'espère un jour vous présenter mon corbeau, si jamais je le retrouve. Qui sait, comprendrait il lui aussi l'importance de votre existence et cette beauté fatale et prostituée que vous m'offrez lorsque je vous épouse...

Retour à la réalité. C'est l'heure de continuer ma route pour rentrer dans cet appartement où seul, mon cactus m'attend.

Je reviendrai.

Mercredi 15 septembre 2010 à 23:22

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Photo: Sousentendu.

Jeudi 9 septembre 2010 à 23:20

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Photo: Sousentendu.

Jeudi 9 septembre 2010 à 21:05

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Photo: Sousentendu.

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